Guerre Israël-Hamas : les proches des prisonniers palestiniens gardent espoir

Iqbal (droite), est la fille de Suhair B. détenue dans une prison israélienne.   -  
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Cleared / AFP

"Nous espérions qu'elle ferait partie de l'accord", déclare la fille d'une prisonnière palestinienne détenue dans une prison israélienne, alors que les proches attendent des nouvelles après qu'Israël et le Hamas ont annoncé un accord permettant la libération d'au moins 50 otages et de dizaines de prisonniers palestiniens, tout en offrant aux habitants de Gaza assiégés une trêve de quatre jours après des semaines de guerre totale.

Mercredi, un accord a été annoncé sur une libération d'otages retenus dans la bande de Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens dans le cadre d'une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas, mais il n'entrera pas en vigueur avant vendredi.

Quelque 240 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza lors de l'attaque inédite menée le 7 octobre sur le sol israélien par le Hamas, qui a déclenché la guerre.

Voici les principaux points de l'accord, pour lequel le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis ont joué les médiateurs.

Début et durée de la trêve

Le Qatar a déclaré mercredi à 03H30 GMT qu'une "pause humanitaire" serait annoncée "dans les prochaines 24 heures" et durerait "quatre jours, avec possibilité de prolongation". L'accord prévoit la libération de 50 otages israéliens en échange de 150 prisonniers palestiniens.

Dans un premier temps, plusieurs médias ont indiqué que la trêve devrait entrer en vigueur jeudi à 10H00 locales (08H00 GMT).

Mais le chef du Conseil national de la sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, a déclaré que la libération des otages n'interviendrait "pas avant vendredi" et que les négociations se poursuivaient.

Un responsable palestinien ayant requis l'anonymat a indiqué jeudi matin à l'AFP que des discussions "de dernière minute" avaient repoussé le début de l'application de l'accord.

"Le Qatar, en coordination avec les Egyptiens et les Américains, devrait annoncer dans les heures qui viennent aujourd'hui" l'heure du début de la trêve, a-t-il précisé.

Modalités

Selon ce responsable palestinien, le "Hamas libèrera 10 otages femmes et enfants --de moins de 19 ans-- et dans le même temps, 30 prisonniers palestiniens seront libérés et l'accord se poursuivra ainsi".

Les discussions "de dernière minute" portent sur les "noms des otages israéliens et les modalités de leur remise" à une tierce partie, a dit cette source proche des négociations.

D'abord il a été proposé "qu'ils soient remis via la Croix-Rouge pour les emmener en Egypte", frontalière de la bande de Gaza, avant d'être confiés "à la partie israélienne", a expliqué le responsable.

"Puis il a été proposé qu'ait d'abord lieu une visite médicale de cadres de la Croix-Rouge pour s'assurer de l'état de santé des otages" puis une visite de celle-ci aux autres otages civils "pour qu'ils s'assurent de leur état de santé", a-t-il ajouté.

Tout au long de la trêve, Israël doit assurer la liberté de circulation des personnes, en particulier le long de la route Salaheddine, qui traverse le territoire du nord au sud, a réclamé le Hamas.

L'accord prévoit également que l'aviation israélienne arrête de survoler le sud de la bande de Gaza pendant les quatre jours, et le nord pendant six heures chaque jour.

Otages

Selon les termes de l'accord, "50 femmes et enfants de moins de 19 ans" otages dans la bande de Gaza seront libérés en contrepartie des Palestiniens, a déclaré le Hamas.

D'après Majed Al-Ansari, le porte-parole qatari, l'accord n'inclut pas la libération des militaires.

Prisonniers palestiniens

Selon le Hamas, 150 prisonniers palestiniens, des femmes et des jeunes de moins de 19 ans, seront relâchés.

Israël a diffusé une liste de 300 prisonniers: 33 femmes, 123 adolescents de moins de 18 ans et 144 jeunes d'environ 18 ans, susceptibles d'être libérés par phases.

Figurent parmi ces détenus 49 membres du Hamas, 28 du Jihad islamique, 60 du mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et 17 du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, nationaliste marxiste).

Convois humanitaires

Selon le Qatar, la trêve doit permettre également l'entrée d'un "plus grand nombre de convois humanitaires et d'aide d'urgence, y compris du carburant", Gaza étant confrontée à un siège total imposé par Israël.

"Au moins 200 à 300 camions entreront, dont huit camions de carburant et de gaz", d'après Taher al-Nounou.

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