Le gouvernement britannique a promis jeudi un nouveau traité avec Kigali "dans les jours qui viennent" pour expulser vers le Rwanda des demandeurs d’asile, sans enfreindre le droit international, au lendemain d'un rejet par la court suprême. Les hauts magistrats avaient estimé que le Rwanda n’est pas assez sûr pour les demandeurs d'asile et les réfugiés. Mais le ministre de l’intérieur James Cleverly, souhaite voir décoller les premiers vols l'année prochaine.
Le Royaume-Uni promet un nouveau traité d'expulsion vers le Rwanda
Alain Mukurariranda porte parole du gouvernement rwandais à déclaré : "si les juges britanniques ont estimé que l'envoi de demandeurs d'asile au Rwanda était illégal, ils auraient pu se rendre d'abord au Rwanda, s'ils pensent que le pays n'est pas sûr, pourquoi ne pas se rendre au Rwanda pour mener leur propre enquête ? Le Royaume-Uni aurait dû inviter le Rwanda à participer à l'audience du tribunal, mais rien de tout cela n'a été fait avant l'arrêt rendu hier par la Cour suprême."
Cet accord, qui court sur une durée de cinq ans, prévoyait que Londres verse en contrepartie à Kigali 160 millions d'euros, pour la prise en charge des migrants expulsés. Pour les Rwandais, l'image que l'on se donne de leur pays est fausse.
Jean-Baptiste Gasominari , Avocat et analyste politique estime " que ces migrants seront envoyés au Rwanda dans leur intérêt" et qu'ils vivront une vie meilleure.
Le Rwanda déclare qu'il s'efforcera de travailler avec le Royaume-Uni sur un traité juridiquement contraignant afin de mettre à nouveau l'accent sur les garanties existantes et qui sont nécessaires à la réussite de ce partenariat.
Diana Iriza, Kigali, Rwanda.