Les électeurs, environ 11 millions, étaient attendus aux urnes ce jeudi à Madagascar à la faveur de l’élection présidentielle. Un scrutin sur fond d’appel au boycott lancé par une grande majorité de l’opposition.
Madagascar : une présidentielle sur fond de boycott de l'opposition
Réunis au sein d’un collectif, dix opposants malgaches accusent les organisateurs du scrutin de travailler pour la réélection d ’Andry Rajoelina . Le contexte électoral inquiète.
"Je suis inquiet parce qu'il y a des factions qui veulent juste que le pays soit dans le chaos et c'est vraiment très triste et je ne pense pas que ce soit important de faire ça, il faut aller de l'avant, tourner la page. Pendant 60 ans, c'était déjà le cas, et je pense qu'il faut arrêter maintenant", regrette Francky Randriananantoandro, étudiant en informatique.
La politique de la chaise vide, pas une bonne option pour Jeanne Yvonne Razafindramanana.
"Ils auraient dû participer à l'élection, mais comme ils ont décidé de ne pas le faire, c'est ce qui crée le désordre'', souligne cette malgache demandeur d'emploi.
Sa compatriote Josiane Rasoamalala, " souhaite que le pays change, se développe, que tout le monde ait du travail. Mais pas seulement. Que les prix des produits de première nécessité baissent pour que nous puissions subvenir à nos besoins.’’
Le climat politique délétère est né du refus de la justice d’invalider la candidature du président sortant accusé par ses adversaires d’avoir obtenu la nationalité française en 2014, en toute discrétion.