Près d'un mois après la catastrophe, Derna, ville libyenne frappée par les inondations, est toujours en proie à la dévastation et à la destruction.
Libye : à Derna, un mois après la tempête, traumatismes et solidarité
De jeunes habitants de la ville ont récemment lancé une campagne de volontariat pour aider les sinistrés et nettoyer la ville des décombres laissés par les inondations.
L'initiative, intitulée "Campagne de Derna avec l'aide de sa jeunesse" et qui a déjà commencé à fonctionner, rassemble des jeunes qui se disent prêts à nettoyer et à aider les citoyens dont les maisons ont été exposées aux inondations et à la pluie, ainsi qu'à nettoyer les magasins et les mosquées et à enlever les décombres des routes, malgré des moyens très limités.
Abubaker Mansuri, propriétaire d'un café et d'un salon de coiffure, explique que ses commerces du centre-ville ont été nettoyés.
Il a servi du café gratuitement aux volontaires pour leur remonter le moral, ainsi qu'aux habitants de la ville.
Waleed Othman, l'un des survivants, a inspecté les dégâts importants subis par sa maison et ses biens, alors qu'il tente chaque jour d'enlever la saleté et les décombres accumulés.
Othman, qui a également pu sauver sa famille la nuit de la catastrophe, explique que le toit de la maison s'est effondré et que l'eau a emporté tous ses biens et ses papiers personnels. Il ajoute que les inondations ont également emporté ses parents, ses amis et ses voisins.
Les autorités libyennes avaient promis de reconstruire la ville sinistrée et alloué un budget important à cet effet, mais elles n'ont pas encore lancé le projet, compte tenu du chaos politique dans lequel le pays est plongé.
Les survivants souffrent encore du fardeau psychologique de la catastrophe causé par la perte de leurs proches et de leurs biens.
La tragédie a causé la mort de milliers d'habitants de la ville de Derna et le déplacement de plus de 42 000 personnes après que leurs maisons ont été perdues ou endommagées, selon les derniers chiffres de l' Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'OIM indique que les besoins urgents des personnes déplacées sont la nourriture, l'eau potable, la santé mentale et le soutien psychosocial.