Abir Moussi, la cheffe du Parti destourien libre (PDL), une des principales formations de l'opposition tunisienne, a été placée mardi en détention provisoire après avoir été arrêtée devant le palais présidentiel.
Tunisie : arrestation de la cheffe d'un parti d'opposition
Selon Naoufel Bouden, l’avocat de son parti, les raisons de son arrestation restent inconnues.
Moussi a été arrêtée devant le palais présidentiel de Carthage où elle était venue déposer, selon elle, des recours contre des décrets présidentiels. Ses partisans dénoncent un enlèvement.
Cette, ex-députée, est une farouche opposante au président Kais Saied et aux islamistes d'Ennahdha, elle revendique l'héritage de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali renversé en 2011 lors de la première révolte du Printemps arabe.
Moussi est de ce fait, accusée par la gauche de chercher à réinstaurer en Tunisie une nouvelle dictature.
Depuis début février, les autorités ont incarcéré plusieurs opposants, dont le chef historique du parti islamo-conservateur Ennahdha, Rached Ghannouchi, ainsi que des personnalités parmi lesquelles des ex-ministres et des hommes d'affaires.
Le président Saied, accusé par l'opposition de dérive autoritaire, a qualifié les personnes arrêtées de "terroristes", affirmant qu'elles étaient impliquées dans un "complot contre la sûreté de l'Etat".