Libye : les autorités de l'Est s'activent pour la reconstruction de Derna

Le général Ahmad al-Mesmari, porte-parole de Khalifa Haftar, homme fort de l'est de la Libye, s'exprime lors d'un entretien dans son bureau à Benghazi, le 22 septembre 2023.   -  
Copyright © africanews
OZAN KOSE/AFP or licensors

Après une manifestation des habitants de Derna, les autorités de l'Est de la Libye ont tenté d'apaiser les tensions en annonçant la tenue le 10 octobre prochain d'une conférence internationale pour la reconstruction de cette ville dévastée par des inondations meurtrières.

Elles devraient présenter ce jour des projets modernes et rapides pour rebâtir la ville sinistrée et d'autres villes de l'Est. Le gouvernement rival basé dans la capitale Tripoli n'a pas réagi dans l'immédiat à cette annonce. 

"Les gens sont en colère, les gens souffrent, nous souffrons aussi, nous faisons partie du peuple, nous ne leur sommes pas étrangers, donc nous ressentons ce qu'ils ressentent. Personnellement, j'ai perdu plus de 20 membres de ma famille dans cette situation. Vous devez écouter très attentivement la colère du peuple" a déclaré à Benghazi le porte-parole du maréchal Haftar, le général Ahmad al-Mismari.

La participation d'autres pays à une telle conférence reste la véritable inconnue dans cette équation, car pour de nombreux pays, le gouvernement de l'Est libyen n'est pas internationalement reconnu. Par ailleurs, si elle devait se concrétiser, la conférence aurait lieu un mois jour pour jour après le passage dévastateur de la tempête Daniel.

"Les pays donateurs, vont-ils vraiment venir ? Ou attendront-ils une conférence convoquée par Dbeibah, ou y aura-t-il deux conférences ? Comme s'il y avait deux gouvernements, il y aurait deux conférences. Mais cette polarisation politique a nui aux Libyens " ajoute-t-il.

Les autorités de l'Est du pays ont été accusées d'imposer un black-out à Derna après que les réseaux téléphoniques et internet ont été coupés mardi soir durant 24 heures et des journalistes priés de quitter la ville, au lendemain d'une manifestation.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>