Exploitation forestière excessive, agriculture intensive et braconnage entre autres menacent la forêt tropicale humide d'Omo, dans le sud-ouest du Nigeria.
Nigeria : d’anciens braconniers protègent la faune et la flore
Au moins 55 000 hectares, soit plus de 40 % de la forêt, ont été désignés comme zone de conservation. D’anciens braconniers travaillent désormais à la protection des ressources de cet environnement. A l'image de Sunday Abiodun.
"En fait, je ne savais pas que je deviendrais éco-garde, parce que j'étais chasseur avant. La Nigerian Conservation Foundation m'a simplement appelé pour que je l'aide à poursuivre un braconnier, et c'est ainsi que j'ai été recruté", explique-t-il.
Cet écosystème forestier est présenté par l’UNESCO comme un ’habitat pour des espèces animales menacées, notamment les éléphants d'Afrique. Après sa reconversion, Sunday Abiodun braconnier regrette son passé de chasseur.
"J'ai commis beaucoup d'erreurs lorsque j'étais encore chasseur, mais à ce moment-là, j’étais ignorant. Entant que chasseur, il n'y a pas d'animal que je ne puisse tuer. Mais quand je suis devenu éco-garde, j'ai complètement arrêté de chasser parce que j'ai vu des animaux que je n'avais jamais vus de ma vie, comme l'éléphant".
Les gardes forestiers se concentrent sur près de 650 hectares de terres strictement protégées où l'on pense que les éléphants vivent et qui constituent une réserve de biosphère désignée par l'UNESCO.
"Chaque fois que je vois des chasseurs comme moi dans notre forêt, je les arrête parce que je leur dis que c’est une réserve pour animaux sauvages et autres, dans laquelle ils ne sont pas censés pénétrer. Je leur dis de se méfier de ce buisson, nous ne voulons pas qu'un chasseur ou un braconnier y pénètre" explique Sunday Abiodun, braconnier devenu garde forestier.
Même si le braconnage n'a pas été éradiqué dans la forêt, les gardes forestiers affirment avoir fait des progrès significatifs contre le phénomène.