Des cavalières et leurs chevaux étaient à l'honneur lors du festival de Yacoub el Mansour à Rabat. Au centre de l'événement, la "tbourida", l’art équestre marocain. Le terme dérivé du mot arabe "baroud" signifie poudre à canon.
Maroc : la place des femmes dans le festival de "tbourida"
C’est la reconstitution d'une attaque militaire lancée contre des ennemis par des cavaliers arabes et amazighs. Des compétitions de tbourida sont organisées chaque année dans toutes les régions du Maroc.
"J'ai commencé à faire de la tbourida en 2007 et j'ai participé aux trophées de la tbourida Hassan 2 en 2009, où nous avons obtenu la deuxième place. J'étais la plus jeune lors de cette compétition, alors que les autres participants étaient âgés de 18 à 34 ans. Participer au festival de Yacoub el Mansour à Rabat est un honneur pour nous, et nous souhaitons à tous beaucoup de succès dans l'avenir", explique Mahjouba Nabata, présidente de l'association Alhaouzia Troupe Tbourida.
Encore appelé "fantasia’’, cet art date du 15 e siècle. le groupe de cavaliers et de chevaux qui courent dans la Tbourida, est composé de 11 à 15 cavaliers alignés sur une ligne de départ, et est dirigé par le "Mqadem", qui prend place au centre de la troupe et coordonne les mouvements des hommes et des chevaux.
"La tbourida fait partie de notre patrimoine culturel ancestral, c'est aussi une passion très ancienne qui se transmet depuis plusieurs générations. Dieu merci, nous avons préservé ce patrimoine culturel jusqu'à nos jours, et comme vous pouvez le constater, il y a eu une évolution.", raconte Mustapha Elaraby, cavalier de Tbourida.
Une évolution avec la place prise sans nul doute par les femmes. Mais aussi sa reconnaissance à l’échelle internationale. La Tbourida est Inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO depuis 2021.