Des manifestants se sont rassemblés près de l'ambassade du Niger à Paris samedi pour manifester leur soutien à la démocratie et au président Mohamed Bazoum.
Niger : manifestations en France en soutien au président Bazoum
Les manifestants ont brandi des pancartes et des drapeaux du Niger tout en appelant à la libération de Bazoum, qui a été renversé par un coup d'État la semaine dernière par le Général Tchiani.
"Nous sommes en effet préoccupés par l'évolution de la situation. Nous espérons que le dialogue nous permettra de résoudre ce problème. Il est encore temps de respecter l'ultimatum. La date limite est fixée à demain. Nous espérons toujours que les négociations prévaudront et qu'il n'y aura pas nécessairement d'intervention militaire. Nous espérons toujours que les putschistes qui détiennent notre camarade, le président Mohamed Bazoum, le relâcheront," défend Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre du Niger.
L’ultimatum fixé par la CEDEAO aux putschistes nigériens expire dimanche 6 août au soir.
La junte nigérienne a jusqu'à cette date pour libérer et réintégrer Mohamed Bazoum sous peine d’une intervention militaire.
"Aujourd'hui, nous sommes dans l'incertitude totale. Nous ne savons pas, nous ne connaissons pas les raisons des putschistes. Nous ne connaissons pas leur programme, nous ne connaissons pas leurs plans. Nous savons seulement qu'ils ont l'intention de prendre le pouvoir. Cela suscite donc beaucoup d'inquiétude," témoigne Ramatou Kané, trente-huit ans, nigérienne, vivant en France.
L’incertitude plane sur le pays de 25 millions d’habitants sous sanctions économiques et désormais confrontés à la perspective d'une guerre.