Elon Musk s'est fait traiter d' "analphabète" mercredi par le chef d'un parti sud-africain que l'homme le plus riche du monde avait accusé de "pousser au génocide" dans son pays natal.
Afrique du Sud : Malema et Elon Musk s'écharpent sur un chant anti-apartheid
La guerre des mots entre M. Musk et Julius Malema , chef du parti de gauche radicale Economic Freedom Fighters (EFF), s'inscrit dans une polémique autour d'un chant controversé hérité de la lutte contre l'apartheid entonné le week-end dernier lors d'un meeting de l'EFF.
M. Malema s'est fait reprocher par le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA) d'avoir incité à la violence ethnique en faisant chanter "Tuez le Boer, le fermier" lors de ce rassemblement à Soweto .
Les Boers sont les descendants des premiers colons européens en Afrique du Sud . "Pourquoi devrais-je éduquer Elon Musk, il semble analphabète. La seule chose qui le protège est sa peau blanche" , a déclaré M. Malema lors d'un point-presse à Johannesburg.
Chanter "Kill the Boer" est depuis longtemps une question épineuse en Afrique du Sud, ses paroles violentes étant perçues par certains comme incendiaires. "Ils poussent ouvertement au génocide des Blancs en Afrique du Sud" , a écrit M. Musk lundi sur Twitter rebaptisé X, le réseau social dont il est propriétaire, dans un message devenu viral.
M. Musk, né à Pretoria , a interpellé le président sud-africain Cyril Ramaphosa , à la tête du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, fossoyeur de l'apartheid, l'interrogeant sur son silence.
Ce chant a déjà valu des ennuis à M. Malema. L'an dernier, un tribunal a jugé que le chant controversé ne constituait pas un discours de haine mais un appel est en cours.
"Qu'Elon Musk regarde YouTube, il y a un clip complet de l'audience devant le tribunal" , a dit Julius Malema mercredi. "Cette affaire est close, nous n'avons pas de temps à perdre avec des bêtises" . Lundi, le DA avait dit envisager de porter plainte contre M. Malema.
Cette querelle intervient à moins d'un an d'élections à l'issue desquelles l'ANC pourrait, pour la première fois de son histoire, perdre sa majorité parlementaire et donc la présidence du pays.