Sénégal : heurts entre policiers et partisans d'Ousmane Sonko

ILLUSTRATION- Des étudiants de l'université portent des sacs alors qu'ils quittent leur campus à Dakar le 1er juin 2023 lors d'une manifestation.   -  
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Deux personnes ont été tuées lundi à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal, lors de manifestations qui ont suivi l'inculpation et le placement en détention de l'opposant Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024, pour notamment appel à l'insurrection, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

"Deux corps sans vie de sexe masculin" ont été découverts à Ziguinchor, principale ville de la Casamance, dont M. Sonko est le maire, a indiqué dans un communiqué le ministère.

Le ministère de l'Intérieur "appelle les populations au calme et à la sérénité et les informe que toutes les dispositions sont prises pour préserver la paix et la tranquillité dans le pays" , selon ce même document.

L'opposant Sonko a été inculpé lundi par un juge qui a également ordonné son placement en détention notamment pour "appels à l'insurrection et complot" contre l'Etat, a annoncé à l'AFP un de ses avocats.

Ousmane Sonko, 49 ans, voit ainsi s'ouvrir une troisième procédure judiciaire à son encontre, qui risque de compromettre encore davantage sa participation à la présidentielle de février 2024.

L'opposant avait été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l'état, selon des juristes. Sa condamnation avait engendré les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l'opposition.

Il avait été condamné en appel en mai à six mois avec sursis pour diffamation à l'encontre d'un ministre. Il n'a pas épuisé ses recours devant la Cour suprême dans ce dossier.

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