En Centrafrique, au moins 1,9 million d’électeurs sont attendus aux urnes dimanche pour le scrutin référendaire sur le projet d’une nouvelle constitution.
Centrafrique : les points à retenir avant la référendum
Faustin Archange Touadéra élu en 2016 puis réélu en 2020, est accusé d’avoir initié ce référendum afin de briguer un troisième mandat.
Dans son camp, les avancées supposées du texte soumis à la volonté du souverain primaire sont mises en avant.
"Il y a un certain nombre d'innovations, et si vous regardez le préambule de cette Constitution, vous verrez qu'elle affirme l'indépendance et la souveraineté de l'État centrafricain, et qu'elle protège le peuple centrafricain en termes de libertés fondamentales et de liberté d'expression.'', explique Evariste Ngamana, directeur de la campagne référendaire.
Le projet de la nouvelle constitution allonge notamment la durée du mandat présidentiel de cinq à sept ans, et supprime la limite de mandat. Plusieurs autres changements inquiètent des centrafricains.
"Le Conseil constitutionnel sera composé de six membres nommés par le Président de la République et le Président de l'Assemblée nationale ; et en plus d'autres structures, il y aura deux professeurs d'université ou professeurs de droit, deux magistrats, et un avocat. Cela fait donc cinq membres contre six, voyez-vous ? Comprenez donc qu'il s'agira d'un Conseil constitutionnel sous le contrôle du président", a déclaré André Olivier Manguereka, avocat.
Les principaux partis d'opposition et organisations de la société civile, ainsi que les groupes armés rebelles, ont appelé à boycotter le scrutin.