La coalition Azimio de Raila Odinga, a appelé à trois journées consécutives de mobilisation à partir de ce mercredi contre la politique du président William Ruto, accusé de réduire le pouvoir d’achat des Kényans.
Kenya : nouvelle journée de manifestations à l'appel de l'opposition
Dans un communiqué la coalition demande aux populations de reprendre le pays face un régime jugé dictatorial.
Le pays retient son souffle face aux manifestations qualifiées de ''menace à la sécurité nationale" par le gouvernement qui a promis de sévir.
Les commerces ont baissé leurs rideaux de fer, les rues d’ordinaires animées de Nairobi sont vides.
Mercredi matin, les écoles publiques sont restées fermées, à la demande des autorités, dans les trois grandes villes du pays : la capitale Nairobi, Mombasa (sud) et Kisumu (ouest).
Mardi, le ministre de l'Intérieur, Kithure Kindiki, a assuré que les autorités ont déployé "toutes les ressources disponibles" pour s'assurer que les scènes "dont nous avons été témoins (...) ne se reproduisent pas".
Treize pays occidentaux, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont exprimé mardi dans une déclaration commune leur inquiétude face aux "niveaux élevés de violence" lors des dernières manifestations, exhortant les différentes parties à "résoudre pacifiquement leurs différends".
Elu en août 2022 en promettant de relancer l'économie et de soutenir les plus défavorisés, le président Ruto a promulgué début juillet une loi de finances instaurant de nouvelles taxes, malgré les critiques de l'opposition et de la population.
C'est la troisième fois depuis début juillet que l'opposition organise de telles journées d'action. Le 12 juillet, des rassemblements, interdits par les autorités, ont été émaillés de pillages et d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Au moins neuf personnes ont été tuées et plus de 300 arrêtées.