Au Kenya, les rues de la capitale Nairobi habituellement animées étaient calmes et de nombreux commerces avaient gardé leurs rideaux baissés à l'appel de la coalition Azimio.
Kenya : les manifestations de l'opposition impactent l'économie
C'est la troisième fois depuis le début du mois de juillet que l'opposition organise de telles journées qui paralysent l'économie. Dans les rues, les avis divergent, d'aucuns appellent à la poursuite de ces actions si l'opposition veut faire plier l'exécutif.
"Les manifestations que nous organisons chaque semaine vont apporter un changement parce que les conseillers qui entourent le président ne disent pas la vérité. Maintenant, je pense que même si le président rentre chez lui, même tard dans la nuit parce qu'il est très occupé, il pourra voir aux infos la souffrance de son peuple" explique Fred Onzere.
L'opposition entend manifester jusqu'à vendredi prochain contre la hausse du coût de la vie née de la levée des subventions sur le carburant et de l'imposition des taxes sur les produits pétroliers, sur les salaires, les entreprises et plusieurs produits. Face au blocage d'autres par contre militent pour le retour au calme : Il est certain que cela affecte notre activité, le secteur des matatu (bus, ndlr), parce que les gens ont peur. Comme aujourd'hui, ils sont restés chez eux par peur parce qu'ils voient l'insécurité " souligne Amos Waro, chauffeur de bus.
À Nairobi, Mombasa et Kisumu, les écoles publiques étaient fermées ce mercredi et les activités tournaient au ralenti dans ces villes. Selon Kepsa, une association d'organisations du secteur privé, chaque journée de mobilisation fait perdre l'équivalent de 3 milliards de shillings environ 19 millions de dollars à l'économie du Kenya.