Les kényans ne décolèrent pas contre la vie chère. Des manifestations ont eu lieu vendredi à Nairobi et dans plusieurs autres localités du pays pour dénoncer la perte du pouvoir d’achat. Des habitats décrivent une situation intenable.
Les nouvelles taxes poussent les Kenyans dans la rue
"Comment est cette vie ? Cette vie est devenue si dure. Je suis déjà fatigué. S'il vous plaît, baissez le prix de l'essence. Aujourd'hui, je manifeste à cause du prix de l'essence. Je suis fatigué de cette vie. Ma femme s'est enfuie à cause du prix de la farine et de la vie difficile. Je ne peux même pas payer mon loyer à cause du coût de la vie. Le propriétaire est toujours à ma porte et il a besoin d'argent. Et il n'y a pas d'argent.’’, raconte Oscar Karasinga, citoyen kényan.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Au moins 20 personnes ont été arrêtées.
"Nous voulons qu'il (William Ruto, le président du Kenya) réduise le coût de la vie pour que chaque citoyen puisse se nourrir et éduquer ses enfants. Nous n'avons rien. Nous travaillons dur mais nous n'avons pas d'argent. Il veut taxer le peu d'argent que nous avons en poche. Que mangerons-nous ? Il augmente les impôts des gens qui n'ont rien. Si quelqu'un a de l'argent, il est normal qu'il soit taxé. Nous n'avons rien. Nos jeunes hommes ne peuvent même pas se marier. Ils ne peuvent pas se nourrir.'', explique Emmanuel Wafula, un manifestant.
Au centre de la colère des manifestants, des taxes imposées aux produits pétroliers, aux salariés et aux entreprises. La semaine dernière, le chef de file de l'opposition, Raila Odinga, a annoncé une "désobéissance civile" en demandant à ses partisans de ne pas payer les nouvelles taxes.