Sierra Leone : le parti présidentiel remporte les législatives

Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, s'adresse aux journalistes après avoir déposé son bulletin de vote lors des élections générales à Freetown   -  
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Le parti présidentiel en Sierra Leone a remporté samedi la majorité aux élections législatives, selon des résultats annoncés par la commission électorale mais contestés par le principal parti d'opposition qui, les jugeant "truqués", a annoncé qu'il renonçait à siéger à l'Assemblée nationale.

Le Parti du peuple de la Sierra Leone (SLPP) a remporté 81 sièges. Le parti du Congrès de tout le peuple (APC), de l'opposition, a réuni 54 sièges, et 14 chefs traditionnels complètent le nouveau Parlement, selon les chiffres annoncés par le chef de la commission électorale, Mohamed Konneh.

Mais l'APC, dirigé par Samura Kamara, candidat arrivé deuxième de la présidentielle (41,16%), a déclaré dans un communiqué "sa non-participation à tout niveau de gouvernance, y compris le pouvoir législatif et les conseils locaux, car les résultats ont déjà été truqués pour donner au SLPP une injuste majorité à tous les niveaux".

"L'APC rejette sans équivoque les résultats des élections (...) étant donné les irrégularités flagrantes et les violations du processus électoral", poursuit-il, présentant le régime actuel comme une "dictature".

Le président sortant Julius Maada Bio a été réélu mardi pour un deuxième mandat dès le premier tour avec 56,17% des voix, selon des résultats de la commission électorale qui étaient déjà contestés par l'opposition et des organisations locales.

L'une des figures de l'opposition, la maire sortante de Freetown, Yvonne Aki-Sawyerr, a conservé son mandat dans la capitale d'une courte tête.

M. Kamara exige la démission des responsables de la commission électorale et réclame de nouvelles élections "équitables et transparentes" dans les six mois, supervisées par des "personnes crédibles".

L'APC estime que les résultats annoncés ne correspondent pas au nombre total de suffrages exprimés dans chaque bureau de vote et affirme que les résultats ont été proclamés avant même d'être certifiés localement par les agents de la commission électorale et des partis politiques.

Un organisme gouvernemental en charge de la sécurité sur le territoire, a de son côté estimé que les résultats alternatifs prononcés par des organisations de la société civile et le "manque de transparence" dénoncé par les pays occidentaux pouvaient provoquer "une tension injustifiée" alors que l'élection s'est déroulée dans un calme relatif.

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