L’Ouganda croise les doigts. Ce pays d’Afrique de l’Est doit produire ses premiers barils de pétrole en 2025. Ses réserves sont estimées à au moins 1,4 milliard de barils. Les forages lancés en janvier de cette année doivent s’achever dans deux ans.
Projet pétrolier : l'Ouganda affiche son optimisme
Ils concernent deux projets développés par la China National Offshore Oil Corporation et TotalEnergies. Les autorités ougandaises affichent leur optimisme.
"Nous avons deux projets qui produiront du pétrole brut : le projet Kingfisher et le projet Tilenga. Les deux produiront donc du pétrole qui sera commercialisé par le biais de deux autres projets : l'oléoduc Est-Africain, qui partira d'ici, en passant par Hoima, jusqu'en Tanzanie. Il acheminera le brut. Et le projet de raffinerie ougandaise, qui servira à transformer notre pétrole brut en produits pétroliers ‘’, explique Gloria Sebikari, directrice des affaires générales, Petroleum Authority Uganda.
Des contrats d’une valeur de 6,9 milliards de dollars sont dans les tuyaux, 1, 8 milliard de dollars seront attribués aux entreprises locales. Mais au-delà de cet aspect financier, les riverains se plaignent de la pollution de leur environnement.
"Le principal problème que nous avons rencontré jusqu'à présent, c'est qu'il y a quelques jours, il y a eu une énorme poussière qui provenait du site en construction et nous avons tous été recouverts de cette poussière.'', souligne Juliet Akumu, qui habite une maison adjacente à la zone en développement.
L'oléoduc appelé à acheminer le brut doit traverser sept réserves forestières et deux parcs animaliers, et longerait le lac Victoria, source d'eau douce pour 40 millions de personnes. Des activistes ont intenté des actions en justice en France contre ce projet.
"Je crois que beaucoup des questions soulevées par les activistes relèvent de la désinformation ou d'une désinformation délibérée parce que, en tant que gouvernement et partenaires du projet, nous avons pris des mesures délibérées pour veiller à ce que les projets pétroliers et gaziers soient développés de manière durable, nous avons pris soin de l'environnement et des questions de biodiversité", explique Gloria Sebikari, responsable des affaires générales, Petroleum Authority Uganda.
Outre les préoccupations environnementales, l’exploitation du pétrole du lac Albert pourrait être aussi source de tensions entre l’Ouganda et la RDC. Des questions négociées en toute discrétion par les pays soulignent les autorités ougandaises.