Kenya : des fermes urbaines à Nairobi

Une girafe se promène dans le parc national de Nairobi, alors que l'on aperçoit au loin la ville de Nairobi, au Kenya   -  
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Avec ses 4 millions d’habitants, Nairobi n’est pas vraiment un lieu idéal pour l’agriculture. Dans certains quartiers, l’eau est rare et le ramassage des ordures n’est pas fréquent. Mais qu’importe, certains agriculteurs ont tout de même décidé de cultiver des légumes.

C’est le cas de David Omari, qui habite à Kibera, au sud de la capitale et qui est réputé pour être l’un des bidonvilles les plus grands d’Afrique. Il utilise des méthodes assez originales.

"Nous utilisons des déchets, comme ces pots de yaourt. Nous utilisons la pierre ponce, qui provient du sol ou de la roche volcanique de Maimahiu. Celle-ci n'a pas d'impuretés, elle est claire et facilite le travail parce qu'il n'y a pas de mauvaises herbes qui peuvent pousser", explique David Omari.

L'utilisation de méthodes hydroponiques aide les agriculteurs de Kibera à maximiser l'espace pour obtenir une récolte abondante. Selon les experts, ces fermes urbaines assurent la sécurité alimentaire des habitants du quartier et réduisent les coûts de transport, ce qui rend la nourriture plus abordable.

" L'agriculture urbaine est très importante pour les personnes vivant dans des quartiers défavorisés, étant donné que ces quartiers sont considérés comme des décharges par les personnes qui habitent à proximité. Nous pensons qu’il est également très important pour les communautés de savoir d'où vient leur nourriture", explique Stella Mwania, coordinatrice de terrain pour l'ONG Human Needs Project.

Les produits cultivés dans les fermes urbaines de Kibera seront probablement moins chers et moins contaminés. C’est ce qu’affirment certains experts en agriculture, comme Joseph Wangai.

"Ces secteurs informels ne disposent pas d'un système de ramassage des ordures efficace. Ainsi, le sol en tant que moyen de production devient pollué et nous évitons cette pollution, ce risque de pollution, pour les produits issus des exploitations agricoles. L'une des méthodes consiste donc à éviter d'utiliser le sol comme moyen de production. C'est pourquoi les agriculteurs peuvent envisager d'utiliser des milieux sans sol", explique l'expert.

Outre la sécurité alimentaire, cette initiative permettrait de faire face à la croissance démographique ainsi qu’au changement climatique.

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