L'organe de lutte contre l'immigration clandestine en Libye a renvoyé mardi au Nigeria, en coordination avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 165 migrants nigérians, dont des femmes et enfants, dans le cadre officiellement d'un retour volontaire, selon un responsable.
Libye : 165 migrants, dont des femmes et enfants, renvoyés au Nigeria
Un groupe de "165 migrants irréguliers ont été renvoyés" mardi par les autorités libyennes vers le Nigeria, a indiqué à l'AFP le général Haytham Belgacem, porte-parole de cet organisme.
Parmi eux, "90 femmes et neuf enfants" en bas âge, qui ont été regroupés avant leur départ dans une salle du Centre de détention de Tarik al-Sikka à Tripoli et gardés par des femmes policières surveillant la distribution par le personnel de l'OIM de repas, de boissons et de produits de première nécessité.
Elles ont rempli des formulaires et fait tamponner des laisser-passer par un agent de la Police des frontières, présent au centre, avant de monter dans le bus vers l'aéroport, en entonnant l'hymne national nigérian en compagnie de représentants de leur ambassade.
Le vol au départ de Tripoli est assuré par la compagnie aérienne privée al-Buraq. "D'autres vols sont prévus la semaine prochaine à destination du Nigeria", a précisé le responsable libyen.
Si la plupart des migrants qui se trouvent dans des centres de détention de la capitale ont été interceptés ou secourus en Méditerranée par la marine libyenne alors qu'ils tentaient d'atteindre l'Europe, certains ont été arrêtés dans le cadre de la répression de la mendicité ou de rafles contre des caches de migrants clandestins.
Le 14 juin, l'organe de lutte contre l'immigration clandestine, qui dépend du ministère de l'Intérieur, a expulsé plusieurs dizaines de migrants tchadiens vers leur pays, selon un communiqué sur Facebook.
Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est devenue une plaque tournante pour des dizaines de milliers de migrants cherchant à gagner clandestinement l'Europe par la mer.
Interceptés par la marine libyenne jusque dans les eaux internationales, les migrants sont ramenés de force vers la côte puis placés en détention dans des conditions déplorables, fréquemment dénoncées par les ONG et l'ONU.