En Ouganda, des familles enterraient dimanche leurs morts dans l'Ouest du pays après le massacre perpétré par les milices armées ADF.
Ouganda : des familles enterrent les morts de l'attaque des ADF
Les victimes, la plupart des élèves ont été surpris dans leurs sommeils par les terroristes, bilan au moins 41 morts. L'assaut a visé le lycée Lhubiriha à Mpondwe, qui se trouve à moins de deux kilomètres de la frontière avec la RDC, ou les forces démocratiques alliées sont accusées d'avoir tué des milliers de civils depuis les années 1990.
Les assaillants ont fui vers le parc des Virunga situé en territoire congolais, enlevant également six personnes après leur attaque meurtrière, selon l'armée et la police ougandaise qui ont promis de libérer ces otages.
Le président Yoweri Museveni a qualifié dimanche l'attaque d'acte "désespéré, lâche" et promis d'éliminer les responsables de cet assaut sanglant, le pire de ce type perpétré dans le pays depuis des années.
"L'ADF n'a pas l'intention de prendre le pouvoir, nous ne sommes pas à Kampala ici. Le pouvoir en Ouganda se trouve à Kampala, ici c'est Kasese. Maintenant, je ne connais pas les dirigeants de l'ADF, mais s'ils cherchent la présidence, elle est à Kampala, le président ne réside pas à Kasese, le président réside à Nakasero, et si vous voulez une référence spécifique, à la rue numéro 1, donc vous ne pouvez pas venir ici et tuer sans pitié nos citoyens innocents sans raison valable " s'est indigné le député de Bukonzo West, Atkins Godfrey Katusabe.
L'Ouganda et la RDC ont lancé une offensive conjointe en 2021 pour chasser les ADF de leurs bastions congolais, mais ces opérations n'ont jusqu'à présent pas permis de mettre fin aux attaques du groupe. L'attaque vendredi contre le lycée Lhubiriha à Mpondwe est la plus meurtrière en Ouganda depuis le double attentat à Kampala en 2010 qui avait fait 76 morts lors d'une attaque sanglante revendiquée par le groupe islamiste des shebab, basé en Somalie.