Quatre jours après les inondations qui ont fait près de 400 morts dans l'est de la République démocratique du Congo, familles et secouristes ont continué lundi à fouiller les décombres à la recherche des près de 5000 personnes toujours portées disparues.
RDC : pres de 400 morts dans les inondations, les recherches continuent
"On sera très heureux de retrouver des personnes en vie, mais ce qui est sûr ça ne sera pas le cas. Il faut que nous puissions rendre grâce au Seigneur qui a autorisé que tout cela se passe. Les rescapés ont une maladie de traumatisme. Ils sont traumatisés comme nous-mêmes ici, et nous savons que si une personne traumatisée n'est pas accompagnée psychologiquement, c'est pire que la mort. Et quand l'autorité a décidé que la journée d'aujourd'hui soit décrétée comme une journée d'observation de deuil national, c'est pour nous une consolation," a expliqué Thomas Bakenga, administrateur du territoire de Kalehe.
Des fosses commune s ont été creusées au cours du week-end pour enterrer les corps retrouvés, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, suscitant des plaintes de la part de certains groupes de la société civile, qui ont déclaré que ces enterrements étaient indignes.
À Nyamukubi , un village touché par les inondations, les victimes ont reçu une aide gouvernementale comprenant des cercueils et de la nourriture.
Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies, quelque 3 000 familles sont toujours sans abri.
Greenpeace Afrique a noté que de telles catastrophes montrent "la nécessité pour les autorités de travailler sur un plan de développement national en se concentrant fortement sur le risque d'inondation dans certaines régions du pays".
Les experts affirment que les événements météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et intenses en raison de la crise climatique.
Des dizaines de corps ont été retrouvés dans les villages de Bushushu et Nyamukubi , dans la province du Sud-Kivu.