Des milliers de Nigérians rapatriés du Soudan

Des Nigérians évacués du Soudan arrivent à l'aéroport international Nnamdi Azikiwe d'Abuja, au Nigéria, le 4 mai 2023   -  
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Plusieurs milliers de Nigérians bloqués au Soudan sont arrivés à Abuja mercredi, après plusieurs jours passés à tenter d'échapper à des combats incessants.

Selon les autorités nigérianes, le plan d'évacuation concerne plus de 3 500 ressortissants, mais leur nombre total pourrait être plus important.

Plus de 5 000 Nigérians, dont de nombreux étudiants, résideraient au Soudan.

"Les balles nous sont passées au-dessus de la tête, nous nous sommes couchés chez nous, nous avons dû nous allonger sur le sol. On ne pouvait même pas s'asseoir, le bruit était très désagréable à entendre.", s'est confiéeAisha Aliyu-Kaga, étudiante.

"Je n'ai jamais connu ce genre de situation. Et c'était en période de Ramadan. Nous jeûnions, nous n'avions pas de nourriture, pas d'eau et il y avait des coups de feu.", a expliqué Muhammad Abdulrahman, étudiant. 

Composé de 260 passagers dans un transporteur commercial nigérian Air Peace et d’environ 90 personnes à bord d’un avion de Nigerian Air, ce premier groupe de rapatriés a été accueilli par le ministère des affaires étrangères et les services d'urgence.

Les avions nigérians ont quitté Assouan, dans l'Égypte voisine, pour un voyage de cinq heures vers Abuja, après plusieurs jours de retard à la frontière.

"Deux lots arrivent, l'un par l'armée de l'air nigériane, environ 90, mais on estime à environ 350 le nombre de personnes sur le vol, donc 90 sur C130 (nom de l'avion de l'armée de l'air nigériane) et le reste sur Air Peace (compagnie aérienne)", a déclaréAbike Dabiri-Erewa, Directrice générale, Commission du Nigeria dans la diaspora (NIDCOM). 

Les batailles font rage au Soudan depuis le 15 avril, date à laquelle un conflit a éclaté entre le dirigeant de facto du pays, Abdel Fattah al-Burhan, qui commande l'armée régulière, et son adjoint devenu rival, Mohamed Hamdan Daglo, qui commande les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF).

Après que les deux parties ont accepté de prolonger un cessez-le-feu de trois jours, des raids aériens, des tirs et des explosions ont à nouveau secoué Khartoum, la capitale, lundi.

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