Le portrait d'un cinéaste maniaco-dépressif par Michel Gondry, des films venant du Cameroun, d'Inde ou de Russie : la Quinzaine des cinéastes, l'une des principales sections parallèles du Festival de Cannes, a annoncé mardi sa 55e sélection.
Festival de Cannes : des films du Cameroun à la Quinzaine des cinéastes
Non-compétitive, cette section est dédiée à la découverte de nouveaux cinéastes , mais a tout de même glissé quelques auteurs reconnus dans sa sélection.
Le Français Michel Gondry ( "Eternal Sunshine of a Spotless Mind" , "Soyez sympas, rembobinez" ), présentera "Le livre des solutions" , une "comédie autour du processus créatif (...) d'un cinéaste maniacodépressif" , avec Pierre Niney et Blanche Gardin , a annoncé le délégué général, Julien Rejl .
Le Sud-Coréen Hong Sang-soo , habitué des grands festivals, est sélectionné en clôture (avec "Woo-ru-ui-ha-ru" ), et la Quinzaine projettera aussi les derniers films de Cédric Kahn , l'auteur de "La Prière" , de retour avec "Le procès Goldman" sur l'activisme d'extrême gauche dans les années 1970 ou la nouvelle œuvre baroque queer de Bertrand Mandico .
L'essentiel de la sélection des 19 films inédits est toutefois centré sur des découvertes, avec notamment un film indien sur la répression de la sexualité ( "Agra" de Kanu Behl ), un road-movie russe "totalement indépendant" tourné en 2021 ( "Grace" d'Ilya Povolotsky) ou encore un film belgo-camerounais "entre fiction et documentaire" sur le parcours d'une "mère-courage" ( "Mambar Pierrette" de Rosine Mbakam )...
Quelque 4 000 films ont été visionnés (courts-métrages compris) témoignant d'un "retour en force de l'Asie et des Etats-Unis et quelques propositions africaines" , a souligné le délégué général.
Les films sélectionnés pour mai "incarnent un esprit de résistance à toute forme d'idéologie et de discours dominant" . Parmi les motifs récurrents, "le malaise entre les sexes" , "le retour du religieux" et une forte présence du cinéma de genre, du fantastique à l'aventure en passant par le polar, a-t-il pointé.
Comme toutes les sélections cannoises, l'ancienne Quinzaine des réalisateurs, rebaptisée Quinzaine des cinéastes cette année par souci d'inclusion, se refuse à tous quotas liés à l'origine ou au genre.
Au total, 27% des longs-métrages soumis étaient réalisés par des réalisatrices, qui signent une proportion légèrement plus élevée des longs-métrages sélectionnés, à 32%, a précisé M. Rejl.