Les partisans d'Atiku Abubakar, candidat du Parti Démocratique Populaire à l'élection présidentielle au Nigeria, ont manifesté devant la Commission électorale nationale indépendante pour protester contre la gestion du processus électora l.
Nigeria : les partisans d'Atiku Abubakar manifestent devant l'INEC
Le candidat, Atiku Abubakar, battus à l'élection présidentielle au Nigeria a manifesté lundi avec quelques centaines de ses partisans à Abuja, la capitale, devant le siège de la Commission électorale qu’ils accusent de manipulation des résultats.
Bola Tinubu, candidat du parti au pouvoir, a été déclaré mercredi nouveau président élu du pays le plus peuplé d'Afrique par l'Inec, au terme d'un processus électoral dont la transparence a été critiquée par de nombreux observateurs.
"Nous sommes ici parce que le Nigeria a été violé, ils nous ont violés sans notre permission. Ils ont pris notre mandat et ils doivent nous le rendre," s’exclame Modupeola Sanyaolu, directeur, suivi et évaluation, Conseillère de campagne d'Atiku.
"Nous sommes ici pour rappeler au président de la CENI, Mahmood Yakubu, qu'il a promis aux Nigérians, lors de la collation des résultats, que nous allions revoir la collation et à ce jour, alors que vous et moi sommes debout ici et parlons maintenant, il n'a pas fait la révision de cette collation, donc nous lui demandons de revoir la collation," ajoute avec vigueur Kola Ologbondiyan, Porte-parole du Conseil de campagne présidentielle d’Atiku.
Atiku Abubakar, qui briguait la présidence pour la sixième fois, n'a pas clairement dit s'il allait saisir la justice, mais a déclaré "consulter ses avocats".
Selon l’opposition, ce sont les défaillances du système lors du téléchargement des résultats qui ont permis la manipulation des bulletins de vote.
Si l'INEC a reconnu "des failles" lors du processus électoral, elle rejette cependant les accusations de fraude.
Les observateurs internationaux, notamment ceux de l'Union européenne, avaient, eux relevé des problèmes logistiques majeurs, des électeurs privés de leurs droits et un manque de transparence et des disparités dans les résultats des comptages manuels dans les bureaux de vote.