La Tanzanie a donné mardi son accord à la construction d'un oléoduc, long d'environ 1.500 kilomètres et d’une valeur de 3,5 milliards de dollars dans le cadre d'un méga projet controversé destiné à transporter les hydrocarbures d'Afrique de l'Est aux marchés internationaux.
Tanzanie : feu vert pour la construction d'un oléoduc controversé
Cette approbation " marque un autre pas en avant pour l'East African Crude Oil Pipeline Company", a déclaré sa directrice générale, en Tanzanie, Wendy Brown, lors d'une conférence pour recevoir le certificat à Dar es Salaam, la capitale économique du pays.
Cet Oléoduc doit relier les gisements du lac Albert, dans l'ouest de l'Ouganda, à la côte tanzanienne sur l'océan Indien.
Les deux pays ont ainsi délivré une licence à l’EACOP, détenu à 62% par le géant français TotalEnergies.
Le chantier " se conformera non seulement aux lois de la Tanzanie et de l'Ouganda, mais également aux normes internationales les plus strictes ", notamment en matière de " droits humains ", a assuré Wendy Brown.
Le projet, d'un montant de 10 milliards de dollars entre la Tanzanie et l'Ouganda, a toutefois rencontré l'opposition de militants et de groupes de défense de l'environnement qui estiment qu'il menace le fragile écosystème de la région et les populations qui y vivent.
Six ONG ont assigné TotalEnergies devant le tribunal judiciaire de Paris fin 2022, sommant le groupe de respecter une loi votée en 2017 qui impose aux multinationales un "devoir de vigilance" sur leurs activités dans le monde.