C’est devenu presqu’un rituel : chacun matin avant de donner des cours aux jeunes ouvriers du Centre de formation professionnelle de la Cité catholique Don Bosco, son directeur Remy Nkanku vient d’abord mesurer le danger auquel cet établissement est désormais exposé : « Le mur de notre clôture est tombé de 30 mètres au moins. Alors, nous sommes maintenant dans l’insécurité totale parce qu’il y a des gens du quartier qui doivent traverser l’écol , qu’ils utilisent désormais comme raccourci, de jour comme de nuit » , a expliqué M. Nknku à Africanews.
Congo : le centre Don Bosco menacé par des glissements de terrain
Opérationnelle depuis 30 ans, la plus grande école de formation d’ouvriers qualifiés installée au nord de Brazzaville est menacée par des éboulements de terrain causés par les pluies diluviennes qui tombent sans arrêt sur la capitale congolaise.
« Nous ne savons pas à quel saint nous vouer. Nous avons écrit aux autorités compétentes, nous avons demandé de l’aide par-ci par-là, mais nous n’avons encore rien reçu. A l’école nous avons aujourd’hui plus de 600 élèves (filles comme garçons) qui fréquentent. Si, cette école se noie dans l’érosion , j’ignore ce que va devenir cette jeunesse que nous sommes en train de former » , a déploré Remy Nkanku
Au Centre Don Bosco la formation est axée sur l’électricité, le bâtiment et l’industriel et d'autres disciplines. Les apprentis obtiennent, au terme de leur formation, un certificat d’aptitude professionnelle qui leur ouvre les portes du monde du travail. Mais face aux éboulements Calixte Biyetidi qui enseigne la mécanique ne cache pas son amertume.
« Il y a beaucoup d’inquiétudes. C’est ce qui explique le fait que même le climat du travail a changé. Mais, on a l’espoir qu’il y aura un secours parce que si, cette œuvre partait ca serait un manque à gagner pour la jeunesse et pour tout le pays » a expliquéCalixte Biyetidi, Professeur de mécanique.
L’école de formation professionnelle Don Bosco est en danger à cause des éboulements. Des éboulements qui vont continuer parce que les pluies ne sont pas sur le point de s’arrêter à Brazzaville, selon les services de météo. L'école est en danger, les parcelles avoisinantes également.
Un reportage de Laudes Martial, correspondant pour Africanews en République du Congo.