La défense de quatre accusés condamnés à perpétuité pour l'attentat djihadiste de la ville balnéaire de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire, qui avait fait 19 morts en 2016, a décidé de faire appel de ce jugement, a annoncé lundi à l'AFP l'un de leurs avocats.
Côte d'Ivoire : appel de 4 condamnés à vie pour l'attentat de Grand-Bassam
"Nous faisons appel de la condamnation des quatre accusés qui étaient présents" lors du procès, a déclaré cet avocat, Me Eric Saki. "Ceux qui ont été condamnés par contumace n'ont pas de possibilité de recours" , a-t-il ajouté.
La Cour d'assises d'Abidjan a condamné le 28 décembre à la prison à perpétuité dix accusés, dont six par contumace, pour leur rôle dans ce premier attentat djihadiste jamais commis en Côte d'Ivoire , le 13 mars 2016. Huit accusés, absents du procès, avaient été acquittés.
Tous étaient accusés "d'actes terroristes, assassinat, tentative d'assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d'armes à feu et de munitions de guerre et de complicité desdits faits" .
Trois jeunes assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam , très fréquentée par des étrangers, puis pris d'assaut plusieurs restaurants, tirant à la kalachnikov sur des clients en terrasse avant d'être abattus par les forces de sécurité ivoiriennes.
Revendiquée par la branche d' Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque djihadiste, la première survenue en Côte d'Ivoire, avait fait 19 morts, dont quatre Français.
Elle avait été perpétrée en représailles aux opérations anti-djihadistes Serval et Barkhane menées par la France et ses alliés dans la région du Sahel . Elle visait aussi la Côte d'Ivoire qui avait livré des membres d'Aqmi aux autorités maliennes.
Neuf Ivoiriens , un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne , une Nigériane et une personne non identifiée avaient également été tués lors de l'attentat et 33 personnes de diverses nationalités blessées.