Le colis piégé dont l'explosion a blessé un représentant russe en Centrafrique, vendredi, provenait du Togo, et l'expéditeur a été identifié, selon les premiers éléments de l'enquête, a déclaré mardi à l'AFP le procureur de Bangui.
Centrafrique : le colis piégé visant un Russe provenait du Togo
La Russie a affirmé que l'un de ses représentants en Centrafrique avait été blessé vendredi à Bangui , la capitale, par l'explosion d'un colis piégé . Une attaque que le chef du groupe paramilitaire russe Wagner avait immédiatement imputée à la France avant que Paris ne démente ces accusations.
Le même jour, le ministère russe des Affaires étrangères avait évoqué un "acte criminel" visant à "nuire au développement des relations amicales" entre Moscou et Bangui, sans toutefois désigner de commanditaire présumé.
Dimanche, la Centrafrique a "condamné fermement" les faits et annoncé l'ouverture d'une enquête, réaffirmant que "cette attaque ne saurait entamer les excellentes relations entre la République Centrafricaine et la fédération de Russie" .
"Acte terroriste"
"Cette explosion d'origine criminelle est susceptible d'être qualifiée d'acte terroriste" , a indiqué le procureur de la République de Bangui, Benoît Narcisse Foukpio , dans un communiqué envoyé à l'AFP.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le colis "contenant un engin explosif a été expédié au responsable de la maison russe de Bangui (...) en provenance de la ville de Lomé" , la capitale du Togo , a-t-il ajouté, précisant avoir identifié l'expéditeur.
Le colis a été envoyé "par le service international de la société DHL (une société de transport, ndlr) sur un vol de la compagnie Kenya Airways" , a-t-il conclu.
La Centrafrique, pays en guerre civile depuis 2013 est au cœur de la stratégie d' influence russe en Afrique.
Le rôle grandissant de Wagner a d'ailleurs conduit la France, ancienne puissance coloniale, à retirer ses soldats du pays. Les derniers ont quitté Bangui jeudi. La France avait décidé à l'été 2021 de suspendre sa coopération militaire avec Bangui, jugé "complice" d'une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie.