Centrafrique : au moins 7 civils tués dans une attaque rebelle

Un hélicoptère survole un soldat des forces armées centrafricaines, à Bangui, le 1er décembre 2022   -  
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BARBARA DEBOUT/AFP or licensors

Sept civils ont été tués et six blessés il y a quelques jours par des échanges de tirs lors d'une attaque rebelle dans le sud-est de la Centrafrique, en proie à une guerre civile depuis 2013, a annoncé lundi une autorité locale à l'AFP.

L'attaque s'est produite jeudi près de la ville de Bakouma à quelque 480 km à l'est de Bangui , la capitale, et a été perpétrée par "des éléments de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC)" , un important groupe rebelle , a assuré à l'AFP Pierre Gbake , le sous-préfet de Bakouma.

Les assaillants ont tenté de prendre le contrôle de la ville avant d'être repoussés par les forces armées centrafricaines et leurs alliés russes , a précisé la même source, en faisant référence aux mercenaires de la milice privée russe Wagner .

"Les faits se sont produits après les célébrations du 64e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine" , qui se tenaient notamment à Bangui le 1er décembre, a relaté le sous-préfet de Bakouma, selon qui "les rebelles étaient en provenance de la ville de Nzacko" , à la frontière de la République démocratique du Congo .

Interrogé par l'AFP, le porte-parole de l'UPC, Ousmanou Mohamadou , n'a ni confirmé ni démenti être à l'origine de l'attaque. Les autorités "passent leur temps à raconter des histoires au peuple centrafricain ", a-t-il déclaré, ajoutant que "prendre Bakouma n'est pas exclu quand le moment viendra" .

Contacté, le gouvernement centrafricain n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

La Centrafrique est déchirée par une énième guerre civile depuis 2013, quand une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka , a renversé le président François Bozizé . Celui-ci a ensuite organisé et armé des milices dites anti-balakas , majoritairement chrétiennes et animistes, pour tenter de reprendre le pouvoir.

Le conflit, extrêmement meurtrier pour les civils, a culminé en 2018 avant de baisser d'intensité, et Séléka et anti-balakas sont accusés par l'ONU d'avoir perpétré de nombreux crimes de guerre et contre l'humanité.

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