Le sort du président Cyril Ramaphosa toujours en suspend . Une réunion urgente de son parti, le Congrès national africain en sa présence, a été reportée ce vendredi 2 décembre. Le dirigeant sud-africain est sur la sellette soupçonné d'avoir voulu cacher au fisc et à la police une grosse somme d'argent en liquide retrouvée dans l'une de ses demeures suite à un cambriolage.
Afrique du Sud : le destin de Cyril Ramaphosa entre les mains de l'ANC
Le trésorier général du parti a déclaré aux journalistes que les hauts responsables de l'ANC discuteraient du rapport avant de se réunir à nouveau en vue d'un débat parlementaire mardi 6 décembre. " Dans sa sagesse, le Comité exécutif national de l'ANC, a décidé qu'il souhaitait que la question soit d'abord traitée par les hauts cadres du parti, puis par le Comité de travail national avant de leur être présentée. Nous comprenons l'urgence. C'est pour cela que nous voulons que ce soit fait avant le 6 décembre", a indiqué Paul Mashatile.
Et effectivement le temps presse car le 6 décembre, le Parlement doit se réunir en séance extraordinaire pour examiner les recommandations du rapport et potentiellement ouvrir un processus en vue d'un vote pour destituer le chef de l'Etat.
M. Ramaphosa nie tout acte répréhensible, affirmant que l'argent volé était le produit de la vente d'animaux dans sa ferme et qu'il n'était "impliqué dans aucune conduite criminelle". " En ce qui nous concerne, la question de savoir si le président a l'intention de démissionner ou non ne s'est pas posée. Les dirigeants vont comment à le rencontrer maintenant, probablement samedi, s'il est de retour du Cap.", a précisé Paul Mashatile.
Les accusations du rapport parlementaire sont graves, elles stipulent que Cyril Ramamphosa aurait pu avoir enfreint les lois anti-corruption et la Constitution.