Dans un premier rapport annuel sur l'état des ressources mondiales en eau dévoilé mardi, l’organisation météorologique mondiale (OMM) a étudié les phénomènes hydrologiques extrêmes qui ont négativement affecté de nombreuses communautés et provoqué des milliers de décès.
Hausse mondiale des phénomènes météorologiques extrêmes liés à l'eau
L’année 2021 restera dans les annales pour ces inondations plus extrêmes, des précipitations saisonnières plus irrégulières, des sécheresses plus intenses et plus fréquentes et une fonte accélérée des glaciers.
En Afrique, le débit de fleuves tels que le Niger, la Volta ou le Congo a été inférieur à la normale. Même constat dans certaines zones de la Fédération de Russie et d'Asie centrale. L'Europe de l'Ouest, elle, a subi des inondations importantes.
Ce bilan annuel de l’OMM vise à aider à surveiller et à gérer des ressources mondiales en eau douce limitées qui doivent répondre à une demande croissante.
L'estuaire Rio de la Plata, en Amérique du Sud, connaît une sécheresse persistante depuis 2019, tout comme le sud et le sud-est de l'Amazonie, et plusieurs bassins d'Amérique du Nord.
La faune et la flore sont les autres victimes de ces phénomènes extrêmes.
Actuellement, 3,6 milliards de personnes sont confrontées à un accès insuffisant à l'eau au moins un mois par an.
A en croire le rapport, ce chiffre devrait passer à plus de cinq milliards d'ici 2050.
Entre 2001 et 2018, 74% de toutes les catastrophes naturelles étaient liées à l'eau.
Ressources gelées
Le rapport rappelle que la cryosphère - glaciers, couverture neigeuse, calottes glaciaires et pergélisol - est le plus grand réservoir naturel d'eau douce au monde.
Environ 1,9 milliard de personnes vivent dans des zones où l'eau est fournie par les glaciers et la fonte des neiges.
Par conséquent, les évolutions de la cryosphère ont impact important sur la sécurité alimentaire, la santé humaine, les écosystèmes et le développement humain.