Alors que l’instabilité économique et politique règne toujours en Libye, les organisateurs du rallye Al-Hamada proposent une échappatoire à leurs compatriotes.
Le rallye Al-Hamada pour redorer l'image de la Libye
Pour la troisième édition, les concurrents ont été invités à parcourir le désert libyen pendant quatre jours.
Une trentaine de pilotes de quads, de motos et de véhicules à quatre roues ont débuté jeudi au départ de la petite ville montagneuse de Zintan, à environ 170 kilomètres (105 miles) au sud-ouest de Tripoli.
"Le message est que j'ai pu réunir des concurrents de l'étranger, ou de l'extérieur de la Libye, pour qu'ils viennent ici et puissent participer. Notre message au monde est que notre pays se dirige vers la stabilité et que nous travaillons à l'organisation de grands événements à l'avenir." a expliqué Khaled Drera, organisateur du rallye.
La présence de l’équipe tunisienne donne une portée internationale à l’événement sportif.
Les organisateurs espèrent ainsi redorer l’image du pays et le faire rayonner dans le monde.
Al-Hamada, le nom du rallye provient du vaste territoire au cœur de la portion libyenne du Sahara.
Depuis des mois, deux gouvernements rivaux se disputent le pouvoir; l'un basé dans la capitale Tripoli, dans l'ouest du pays, et l'autre désigné par le parlement, basé dans l'est.
Des affrontements entre les deux camps ont secoué à plusieurs reprises la Libye cette année, et notamment la capitale. Une confrontation fin août a fait au moins 30 morts.
_"Mon amour pour les sports mécaniques me vient de mon père, qui en était passionné. Quand j'étais jeune, j'étais amoureuse des sports mécaniques et j'ai participé à de nombreuses épreuves de moto, et une fois j'ai participé à un rallye automobile sur une route et non dans le désert. J'ai participé au rallye international Fenix en Tunisie, qui se déroulait dans un désert." a dit__S_haima Ben Ammou, concurrente tunisienne du rallye, première femme à participer à un rallye en Libye.
L'épreuve s’est achevée dimanche à Ghadames, un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, surnommé la "perle du désert", près de la frontière avec l'Algérie et la Tunisie.