Dans ce petit village situé au nord du Kenya, la sécheresse a fait des ravages. Certains éleveurs peinent par exemple à garder leurs troupeaux en vie. Mais les dégâts ne concernent pas seulement le bétail et l’environnement. Le manque d’eau a aussi accentué les tensions entre les communautés qui désormais se disputent autour du seul puits qui existe dans les environs.
Kenya : la sécheresse ravive les tensions entre communautés
"Nous avons deux communautés qui se font habituellement la guerre et se battent entre elles. Ce sont les Boranas et les Samburus. Ces deux communautés partagent cette ressource. Pas parce qu'elles le veulent. C'est parce qu'elles n'ont pas d'autre choix. C'est le seul endroit où il y a de l’eau", explique Fredick Larapo de l'ONG Mercy Corps.
La sécheresse et les températures extrêmes menaceraient la vie de 20 millions de personnes dans la corne de l'Afrique. Pourtant, le continent regorgerait d’eau dans ses sous-sols, qui seraient inexploités, selon William Rex, conseiller à l'Institut international de gestion de l'eau.
"Les nappes phréatiques sont probablement la plus grande réserve d'eau en Afrique, probablement par un ratio d'environ 100 pour 1, par rapport aux eaux de surface. D'une manière générale, l'Afrique sous-exploite les eaux souterraines par rapport aux autres continents. Il y a plusieurs continents dans le monde qui ont des problèmes chroniques de durabilité en ce qui concerne les nappes phréatiques, mais en Afrique en général ce n'est pas dans ce cas."
Selon des experts, l'Afrique dispose de suffisamment d'eaux souterraines pour que la plupart des pays puissent traverser au moins cinq années de sécheresse.
Actuellement, environ 400 millions de personnes sur le continent n'ont pas accès à l'eau potable.