Sur ces images datant du 24 juin dernier, près de 2 000 personnes tentant d'escalader les barrières grillagées qui séparent l'enclave espagnole de Melilla du territoire marocain.
L'Espagne "justifie" l'usage de la force contre les migrants à Melilla
Ces demandeurs d'asiles, et réfugiés pour la plupart, ont été violemment réprimés par les forces de police marocaine et espagnole selon plusieurs rapports d'association des droits de l'Homme, comme AMDH, dans ce qui est communément appelé le drame de Melilla.
Sauf que ce mercredi, devant les députés, Fernando Grande Marlaska, ministre espagnol de l'intérieur a balayé du revers de la main ce rapport. Selon lui, l'action de la garde civile, ainsi que de la police a permis de contenir l'attitude violente des assaillants grâce à l'emploi opportun et proportionné du matériel à leur disposition.
En effet, ces hommes en treillis ont usé de gaz lacrymogènes, et de balles en caoutchouc, près de 27 personnes sont mortes, et plusieurs dizaines d'autres blessées. Pour sa part, le Maroc admet 23 morts. Ce bilan humain est le plus lourd jamais enregistré lors des nombreuses tentatives de migrants d'entrer à Melilla et dans l'enclave espagnole voisine de Ceuta.
Programmé mercredi à Nador Le procès de 15 personnes d'origine soudanaises arrêtées lors de violents affrontements avec les forces de l'ordre marocaine à la veille du drame du 24 juin, a été ajourné au 28 septembre pour des raisons de procédure.