Les victimes du milicien congolais Bosco Ntaganda vont devoir encore attendre avant d'obtenir une réparation financière. Lundi 12 septembre, la Cour pénale internationale a ordonné la révision des 30 millions de dollars alloués pour ses 18 crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis dans le nord-est de la RDC en 2002 et 2003.
La CPI suspend les réparations destinées aux victimes de Bosco Ntaganda
Répondant à une demande des avocats de Bosco Ntaganda, les juges d'appel de la Haye ont estimé qu'il fallait déterminer précisément le nombre de personnes concernées afin de correctement calculer les sommes à leur verser.
En mars 2021, les juges de première instance avaient indiqué qu'il pourrait y avoir entre 1 100 et 100 000 victimes des crimes commis par la milice de Bosco Ntaganda. Une fourchette jugée trop large pour la chambre d'appel.
Né au Rwanda, l'ancien chef de guerre a été condamné à 30 ans de prison en 2019, la plus lourde peine prononcée par la CPI confirmée en appel en 2021. Surnommé "Terminator", la liste des exactions sous son commandement est longue et compte enrôlement d’enfants soldats utilisés parfois comme esclaves sexuels et viols de femmes et petites filles.
Général de l'armée de RDC de 2007 à 2012, l'homme de 48 ans est ensuite devenu l'un des membres fondateurs du groupe rebelle M23, finalement vaincu par les forces du gouvernement de RDC en 2013.