Kenya : une prolongation électorale n'est pas à écarter

Des responsables électoraux et des agents des partis vérifient le décompte des voix au centre national de décompte de la commission électorale à Nairobi, au Kenya.   -  
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Au Kenya, l'idée d'une reprise des élections n'est pas à écarter. En effet, la Cour suprême pourrait dans son verdict lundi prochain décidé d'annuler le scrutin présidentiel contesté du 9 août dernier et en ordonner un nouveau dans 60 jours.

Cette juridiction peut également critiquer le processus électoral, mais conclure que les irrégularités ne méritent pas une annulation. Si elle considère notamment que William Ruto n'a pas obtenu les 50%+1 voix, elle peut ordonner la tenue d'un deuxième tour - que le pays n'a jamais connu - qui doit se tenir dans les 30 jours. La justice pourrait valider l'élection de Ruto. Ce dernier prêterait alors serment le 13 septembre.

Les décisions de la Cour Suprême sont définitives et exécutoires. Dans les rues de Nairobi, les Kényans interrogés sont plutôt confiants. Selon ce fleuriste, ces hypothèses n'entraveront pas l'unité du pays.

"Je pense qu'en tant que pays, nous avons grandi parce qu'à l'heure actuelle, si nous étions censés avoir des escarmouches, elles seraient déjà là, mais je pense que nous n'en aurons pas. En tant que pays, nous avons grandi."

Cependant, une prolongation de la période électorale pourrait venir ralentir encore l'activité économique. Le Kenya, fait déjà face à l'inflation notamment sur les produits de première nécessité et du carburant.

Le verdict du lundi 5 septembre est donc très attendu au Kenya, un pays qui fait figure de locomotive économique de l'Afrique de l'Est et un pilier de stabilité régionale, mais où les violences électorales ont souvent bousculé cette dynamique.

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