L’eau ne coule plus des robinets depuis. Pour leur approvisionnement en eau, c’est vers des forages privés que se tournent bon nombre des 24 millions d’habitants d’Harare, la capitale zimbabwéenne.
Le Zimbabwe croule sous le poids de l'inflation
Posséder un puits d’eau à domicile est donc un motif de fierté dans ce pays d’Afrique. Pour obtenir le précieux liquide en effet, il faut manipuler la pompe du forage, un travail éreintant au quotidien, notamment pour des femmes.
"Il n'y a pas d'eau qui sort de nos robinets, donc notre vie se résume maintenant à pomper le trou de forage quotidiennement et à transporter des seaux d'eau à la maison.’’, explique Christwish Carlos , habitante d’Harare.
Christwish et son mari Jeffrey vendent de l'eau à leurs voisins dont les propriétés sont dépourvues de puits. La vente de l’or bleu permet ainsi à cette famille d’arrondir ses fins de mois.
"C'est notre or, si nous avons de la chance, nous pouvons vendre jusqu'à 12 seaux pour 2 dollars par seau. C'est comme ça que nous survivons.", souligne Jeffrey Carlos , habitant de la capitale zimbabwéenne.
Une aubaine pour ce père de famille qui gagne 100 dollars par mois alors que le Zimbabwe croule sous le poids de la hausse des prix.
"Le sort du citoyen ordinaire est tel qu'il est difficile de survivre dans cette économie où les prix augmentent quotidiennement.", explique l'économiste Prosper Chitambara .
Dans ce pays, l'inflation est passée de 191 % en juin à 257 % en juillet. De nombreux zimbabwéens craignent que le pays ne se dirige à nouveau vers une hyperinflation comme en 2008.