Cinéma : "Saloum", ce "southern" venu du Sénégal

Interview lors de la projection de Saloum au Sénégal   -  
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Le crépitement des armes et la musique plongent d’entrée les spectateurs dans l’action. Saloum, c’est à la fois violent, drôle et effrayant. Sorte de western, ce film met en relief trois impitoyables mercenaires en cavale après un coup d’État avec un gros butin et un baron de la drogue en otage.

Mais Saloum, c’est bien plus qu’un film . ''C’est un film qui représente beaucoup de choses. Ce film va créer un déclic parce que c’est un film qui raconte une histoire africaine, créé par des Africains, joué par des Africains et produits par des Africains. C’est donc un tournant décisif pour le cinéma africain, qui montre un autre visage de l’Afrique.'', explique Mentor Ba, acteur..

Saloum est une histoire où la vengeance et le mystique flirtent en permanence. En toile de fond, la folie meurtrière des trois mercenaires qui réveille la face sombre des esprits ancestraux. Un pur délice pour des spectateurs conquis.

''Je suis vraiment… C’est vraiment un truc magique, un truc de fou même…. De voir un si bon film sénégalais avec de si bons acteurs, une production de film, les actions, la qualité de l’image, le son, une très belle surprise. '', a déclaré Fatou Morgana, spectatrice.

Une vingtaine de sélections dans des festivals sur quatre continents, des acteurs de renom, Saloum avait déjà frappé fort avant même sa sortie en salle. Ce fabuleux ' southern 'est à l’affiche dans dix-sept pays d’Afrique francophone depuis le 3 août et Dakar a eu le privilège d’ouvrir le bal. Saloum, c’est l’ultime séquence d’un rêve de sa productrice, la Sénégalaise Pamela Diop. 

'' Mon rêve, je pense que c’est la liberté de faire du cinéma dans tout ce qu’on a à offrir au Sénégal. Je pense personnellement qu’on est assis sur un trésor. Il y a beaucoup de films qui sortent, donc, je ne suis pas la première, mais participer à ça, c’est mon rêve. Ça a été mon rêve depuis très longtemps, la première fois que j’étais sur un plateau de fiction, il y a quinze ans. Voilà, il a fallu attendre quinze pour réaliser ce premier film et j’en suis contente.''; souligne-t-elle.

Et pour une première, les producteurs de Saloum ont de quoi être fiers de ce petit chef-d’œuvre. Ils sont déjà à l’œuvre pour d’autres challenges.

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