Deux organisations de défense des droits humains dénoncent une campagne électorale kényane "entachée de violences à l'égard des femmes". A quatre jours du scrutin présidentielle, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et la Commission des droits de l'homme du Kenya (KHRC) ont publié un communiqué dans lequel elles mentionnent des attaques verbales, du harcèlement et même, des viols.
Élections au Kenya : des violences sexistes et sexuelles rapportées
Elles citent les cas de quatre viols ayant été commis en marge d'un meeting de campagne annulé près de Nairobi en juin dernier.
La FIDH et KHRC évoquent aussi des violences sexistes rencontrées par les femmes dans l'arène politique.
Si aucune femme n'est candidate à la présidence, elles sont trois à se présenter comme vice-présidente. Pour ces dernières, la FIDH et la KHRC déplorent l'usage d'un langage sexiste et agressif, des stéréotypes de genre, des abus sexistes en ligne et du harcèlement sexuel.
En janvier dernier, les deux organisations avaient mis en garde les responsables politiques et dans un rapport formulées des actions préventives.
Ces organisations ne sont pas les seules à dénoncer ces agissements, récemment l'Association des femmes parlementaire du Kenya indiquait que des dizaines de candidates avaient été physiquement agressées pendant la campagne pour ces élections présidentielles et législatives..
Lors d'un déplacement, Liz Njue qui brigait un siège de députée s'est fait tiré les cheveux et arraché le chemisier par un groupe d'opposants.
Des attaques qui peuvent freiner les ambitions, il y aurait huit fois moins de femmes candidates que d'hommes.
Selon le service dédiées aux violences sexuelles de l'hôpital pour femmes de Nairobi, près de la moitié des kényanes sont victimes de violences basées sur le genre.