Des dizaines de personnes ont participé à une veillée à Goma mardi, pour rendre hommage aux 36 personnes tuées la semaine dernière lors des manifestations contre la mission des Nations Unies dans le pays, la MONUSCO.
RDC : veillée à Goma pour les morts des manifestations anti-MONUSCO
Des membres de la société civile et des personnalités politiques ont demandé à ce que la justice soit appliquée au Congo et à l'extérieur, contre ceux qui ont tué les manifestants.
"Nous sommes en train de faire un certain rapprochement avec les mémoires de toutes ces victimes qui sont tombées innocemment, qui sont tombées d'une manière ignoble et cruelle. Voilà la raison de notre deuil ce soir. Nous pensons que la justice doit être faite au niveau national et au niveau international parce qu'effectivement nous devons reconnaître qui sont les auteurs, qui sont les coupables pour qu'ils soient jugés et condamnés" , explique Christophe Luisa , membre du mouvement social Filimbi.
Face à la contestation, le gouvernement du président Félix Tshisekedi réévalue la présence des casques bleus de l'ONU en RDC . Une réunion avec la mission, dont la date n'a pas encore été fixée, devrait être organisée afin de discuter d'un possible retrait.
"Nous ne voulons pas de cette MONUSCO au Congo parce qu'on ne veut pas continuer à recompter le nombre de nos compatriotes tués chaque jours ! Et pourtant, il y a des groupes armés qui sont là , il y a des forces étrangères en RDC, et la MONUSCO j'ajoute pour continuer à nous tuer. Non, nous disons non à cela. Je dis non" , s'indigne l'activiste Rebecca Kabuo .
Les manifestations se sont intensifiées après que des casques bleus ont ouvert le feu sur des civils, tuant trois personnes, à Kasindi , un poste frontalier avec l'Ouganda, en début de semaine. D'autres personnes ont été tuées dans les villes de Goma, Butembo, Uvira et Kanyabayonga, dans l'est du pays