RDC : face aux groupes armés, la MONUSCO veut plus de moyens

Des soldats bangladais de la MONUSCO inspectent des maisons détruites à Dhedja à la recherche des corps des personnes tuées par les miliciens de Codeco, le 19 décembre 2021   -  
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C’est un cri d’alarme que l’émissaire de l’ONU a lancé au Conseil de sécurité mercredi. Bintou Keita veut de l’aide face à la puissance de feu sans cesse croissante des rebelles du M23.

"Lors des dernières attaques, le M23 s'est comporté de plus en plus comme une armée conventionnelle plutôt que comme un groupe armé. Le M23 dispose d'une puissance de feu et d’un équipement de plus en plus sophistiqué, notamment en termes de capacités de tir de mortiers et de mitrailleuses à longue portée, ainsi que de tirs de précision sur les avions.", a déclaré l'émissaire de la l'ONU en RDC. Et d'ajouter : "Si le mouvement rebelle M23 poursuit ses attaques bien coordonnées contre les FARDC,  et la Monusco avec des capacités conventionnelles croissantes, la Mission pourrait se trouver confrontée à une menace qui dépasse ses capacités actuelles", a-t-elle averti lors d'une réunion du Conseil de sécurité.

Et en RDC, la capacité de la Monusco à protéger les civils fait débat.

 "La chose la plus importante à assurer dans une situation de guerre en vertu du chapitre sept de la charte des Nations unies est la protection des civils. En RDC, les citoyens congolais ne sont pas convaincus que la priorité absolue de la MONUSCO soit la protection des civils. Il est donc crucial pour elle  de travailler sur cet aspect. Une position offensive robuste est également nécessaire. Si la MONUSCO ne peut pas s'imposer comme une force dissuasive sur le terrain, elle aura du mal à mener à bien sa mission et son mandat de protection des civils.", a déclaré  Georges Nzongola-Ntalaja , représentant permanent de la République démocratique du Congo auprès des Nations unies.

En RDC, les attaques dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri qui a coûté la vie à plus de 150 civils entre le 28 mai et le 17 juin

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