Alors que Brahim, condamné le 9 juin à la peine de mort par un tribunal populaire de la République autoproclamée de Donetsk pour terrorisme et de tentative de renversement de l'ordre constitutionnel risque de passer par le peloton d’exécution début juillet, son père a appelé lundi, Vladimir Poutine à agir en sa faveur.
Le père d'un Marocain détenu en Ukraine demande la grâce de Poutine
"J'ai deux messages, un message à Vladimir Poutine, président de la Russie, dans lequel je lui demande d'intervenir en tant que père par le biais d'organisations humanitaires et non officielles, d'ONG, et l'autre message au président de la République populaire de Donetsk, notamment parce qu'ils ont accordé plusieurs interviews dans la presse russe et dans d'autres médias dans lesquelles ils disent qu'ils attendent toute intervention, quoi qu'il arrive, même de la part de parties non-officielles.", a expliqué Taher Saadoun , père de Brahim Saadoun .
Le père de cet étudiant ingénieur en aéronautique établi en Ukraine depuis 2019 a également appelé le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch , "à faire le nécessaire pour travailler sur ce dossier".
Le gouvernement marocain a réagi le 13 juin par la voix de son ambassade en Ukraine en précisant seulement que Brahim Saadoun "a été capturé portant l'uniforme de l'armée de l'Etat d'Ukraine, en tant que membre d'une unité de la Marine ukrainienne". Le jeune homme "se trouve actuellement emprisonné par une entité qui n'est reconnue ni par les Nations unies ni par le Maroc", avait souligné la diplomatie marocaine, sans autre commentaire.
Pour son père, Brahim n'était pas un mercenaire, comme le prétend le tribunal, mais qu'il était enrôlé dans l'armée régulière ukrainienne en 2021.
"Je veux récupérer mon fils, comme n'importe quel autre père le ferait et je suis prêt à prendre le premier vol pour le voir. Cependant, je considère aussi que le tribunal est indépendant et j'ai confiance en lui.", souligne Taher Saadoun .
Le jeune homme a indiqué disposer de la nationalité ukrainienne, selon des sources diplomatiques marocaines à Kiev.
Pour l’heure, l’unique issue pour retarder l'exécution de la sentence reste l’appel. L’avocat du jeune marocain n’exclut pas cette option.