En Tunisie, comme dans le reste du monde, le prix de certains produits de grande consommation, comme le pain, a beaucoup augmenté ces derniers mois. L’ONU craint aussi un risque de pénurie alimentaire. La faute au conflit en Ukraine, situé à des milliers de kilomètres de là.
La Tunisie vise l’autosuffisance en blé dur
Pour faire face à cette situation et renforcer sa sécurité alimentaire, Tunis vise l’autosuffisance en blé dur. Un objectif ambitieux pour ce pays qui ne produit que 40 % de ses besoins en céréales.
Mais le pays, qui est confronté à une grave crise économique avec une dette de plus de 100 % du PIB et une inflation élevée, cherche à faire des économies.
Selon les estimations du gouvernement tunisien, la récolte locale de blé dur est en hausse en 2022 et s'élèvera à 1,8 million de tonnes, contre 1,6 million de tonnes en 2021.
Le gouvernement indique aussi qu'il souhaite étendre la culture du blé dur à 800.000 hectares et fournir plus d’aides aux agriculteurs.
Comme la Tunisie, pour faire face à la hausse des prix du blé et d’éventuels risques de pénuries alimentaires, d’autres pays s’organisent aussi. La Russie et l’Ukraine sont un grenier à céréales pour le reste du monde, et représentent par exemple à eux deux environ 30 % des importations mondiales de blé.