Pour la première fois depuis le coup d’état militaire d’octobre dernier au Soudan, les généraux du pays ont rencontré le principal groupe pro-démocratie. Ces pourparlers ont constitué une lueur d’espoir pour les Soudanais qui manifestent sans relâche leur désir d’une transition démocratique.
Soudan : le FFC est contre un partenariat avec les militaires
"Nous pensons que c'est l'occasion de mettre fin au coup d'État et d'assurer une sortie sûre pour les militaires et le peuple vers la démocratie, la justice et une nouvelle société.[...]Nous ne sommes pas allés à ces pourparlers pour instaurer un nouveau partenariat avec les militaires. Nous y sommes allés pour mettre fin à tout partenariat. Les forces militaires doivent retourner dans leurs casernes pour faire leur travail, c'est évident, c'est la demande du peuple et il faut instaurer un régime démocratique, une véritable autorité civile." a déclaré Yasir Arman, membre des Forces pour la déclaration de la liberté et du changement (FFC).
Jusqu’ici les forces pour la déclaration de la liberté et du changement avait toujours refusé de participer aux négociations avec les généraux, le groupe pro démocratie souhaitait que les militaires transfèrent d’abord le pouvoir et qu’ils mettent fin à la violence contre les manifestants.
Plusieurs groupes de défense des droits de l'homme ont dénoncé la violente répression exercée contre les manifestants depuis le coup d’état militaire.
Deux personnes sont mortes lors des manifestations du 28 mai dernier. Deux nouveaux décès, qui portent à 98 le nombre de morts dans la répression des marches contre le pouvoir.