Les chefs des forces armées de la communauté des Etats de l'Afrique de l’Est au chevet de la République démocratique du Congo. Des représentants du Burundi, du Kenya, de l’Ouganda, du Soudan du Sud, de la Tanzanie, ainsi que le chef de la Mission de l’ONU dans le pays ont échangé lundi à Goma, capitale du Nord-Kivu, avec les autorités congolaises sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, théâtre d’affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23.
RDC : vers une force sous-régionale contre les rebelles ?
Au centre de la rencontre la mise en place d’une force conjointe régionale à même de contenir et combattre toutes les forces dites négatives qui perturbent la stabilité dans plusieurs provinces congolaises.
"Tous les groupes armés étrangers actifs en République démocratique du Congo doivent être désarmés et renvoyés immédiatement et sans condition dans leurs pays d'origine respectifs, faute de quoi ils seront également considérés comme des "forces négatives" et feront l'objet d'une action militaire de la sous-région (Communauté d'Afrique de l'Est). Le processus de mise en place d'une force sous régionale pour combattre les forces négatives, devrait être initié immédiatement par la République démocratique du Congo" , a déclaré Celestin Mbala, chef des Forces armées congolaises.
L’implication des pays de l'Afrique de l’Est n’est pas fortuite, les violences en RDC représentant un danger pour la stabilité de la sous-région.
"La paix et la sécurité sont de la plus haute importance et c'est la raison pour laquelle nous nous réunissons ici pour trouver des solutions à la paix et à la sécurité dans cette partie de la région de l'Afrique de l'Est" , a expliqué le Général Robert K Kibochi , chef des Forces armées du Kenya.
Signe de cette appréhension, le climat délétère entre Kinshasa et Kigali. La RDC accusant le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 . La nouvelle vague de violence au Congo a déplacé des dizaines de milliers de personnes depuis le mois de mai.