Au Congo, la crise de l'eau pèse sur le quotidien des populations

Pointe-Noire, Congo.   -  
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Au Congo, la crise de l'eau a un impact sur la vie des habitants, qui sont nombreux à devoir se lever tous les jours dès 4 heures du matin pour éviter les embouteillages aux différents points d'eau. Tous les matins, une habitante des quartiers périphériques de Pointe-Noire en République du Congo, doit se rendre à la source d’approvisionnement d’eau la plus proche de chez elle, située à près d’un kilomètre. Elle doit s’y rendre très tôt, pour ne pas à avoir à faire la queue.

" Pour avoir de l’eau, il faut se réveiller à 4 h du matin et la-bas, il faut se chamailler, se bagarrer pour avoir de l’eau. Donc nous souffrons beaucoup, beaucoup. Quand tu viens à 7 h, tu ne peux pas avoir l’eau " a déclaré une habitante de Pointe-Noire.

Comme elle, plusieurs centaines d’hommes, de femmes et d’enfants n’ont pas accès à l’eau potable au robinet. La ville qui a atteint cent ans cette année, a connu ces dernières décennies une forte croissance urbaine, laissant derrière elle de sérieux problèmes d’adduction d’eau potable. Depuis, certains ont opté pour la construction de forages privés.

Pour Nicaise Constant NKombault, manager consultant à La Congolaise des eaux, la construction de forages qui se démocratise faute d'infrastructure, nécessite des réglementations en accord avec les normes environnementales de l’Organisation mondiale de la santé. " L orsqu’on veut se lancer dans la construction de tels forages, il faut tenir compte des normes environnementales de l’OMS (organisation mondiale de la santé) qui veut qu’il ait des critères par exemple sur le PH, des critères sur la conductibilité, pour faire de tel sorte que l’eau qui va être exploitée soit potable pour la population " a précisé  Nicaise Constant NKombault.

Ici, comme dans plusieurs autres régions du pays, la production en eau est estimée à 64 800 m3/jour, alors que le besoin en eau s’élève à 110 000 m3/j , soit un déficit d’environ 45 200 m3/j.

Les autorités estiment qu’il faudra environ 957 milliards Franc CFA  (1,4 milliards euro) pour sortir de cette pénurie de l’or bleu. Car si le pays dispose de ressources suffisantes en eau douce, ce sont les infrastructures de distribution d’eau qui posent problème.

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