Tous les jours Catherine Nanziri vient s’entraîner dans ce gymnase de Kampala, en Ouganda. À 22 ans, la jeune femme a réussi à se faire un nom dans le milieu de la boxe. Son ambition n’est pas seulement de remporter des médailles. Elle, qui a dû abandonner l’école, se bat aussi contre la pauvreté et les préjugés.
Ouganda : Catherine Nanziri boxe contre les préjugés
“Certaines personnes pensent que les filles abandonnent l'école ou s'arrêtent à l'école primaire à cause d'une grossesse, mais ce n'est pas le cas. Ce n'est pas ça qui m'a fait abandonner l'école et j'ai hâte de retourner à l'école, car j'ai des rêves”, explique la jeune boxeuse.
L’an dernier, Catherine est entrée dans l’histoire en devenant la première boxeuse à représenter l'Ouganda aux Jeux olympiques de Tokyo. Même si elle n’a pas remporté la compétition, elle mesure la progression de sa carrière au fil des ans.
“Devenir professionnel, c'est du business. Donc la boxe va commencer à me rapporter de l’argent. Peut-être que si les sponsors viennent, pendant que je construis ma carrière, c'est là que je vais gagner de l'argent et que la boxe va me rapporter quelque chose financièrement. Parce que lorsqu’il y a des sponsors, vous êtes payé tous les mois, ce qui est très bien. Quand on est amateur, la boxe n'est pas une question d'argent”, poursuit Catherine.
En Ouganda, comme dans d’autres pays à travers le monde, la boxe est encore considérée comme un sport d’hommes. Mais cela ne décourage pas la jeune femme qui rêve de pouvoir un jour participer aux championnats du monde de boxe et d'atteindre un meilleur classement au niveau mondial.