La Tunisie s’achemine vers un dialogue national. L’annonce a été dimanche par son président lors d’une allocution consacrée à la fin du ramadan.
Tunisie : le président Kais Saïed annonce un dialogue national
Initiative réclamée par l’ UGTT , la principale centrale syndicale du pays, mais aussi par le G7 et l’Union européenne depuis que Kais Saied s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, en dissolvant notamment le Parlement dominé par le parti islamiste Ennhadha depuis une décennie. Critiqué, le président joue la carte de réformes.
" En travaillant sur la question liée aux mesures extraordinaires, un comité sera formé dans le but de préparer l'établissement d'une nouvelle république, qui terminera son travail dans un temps court, dans quelques jours, parce que les questions sont claires et les choix aussi.", a déclaré Kais Saied, le président tunisien.
Des réformes qui interviendront avant les législatives du 17 décembre. Mais le dialogue à venir ne sera pas inclusif. Des partis politiques dans le viseur de Kais Saied n’auront pas voix au chapitre.
'' Le dialogue] sera ouvert à ceux qui se sont engagés honnêtement dans le mouvement correctif qui a commencé le 25 juillet dernier. Le dialogue ne sera pas ouvert une troisième fois à ceux qui ont vendu leur âme, qui n'ont pas du tout de patriotisme, à ceux qui ont apporté la ruine, qui ont affamé et maltraité le peuple.", précise le président tunisien.
Dans la ligne de mire du président tunisien se trouve, Ennadha. Le parti islamiste avait assimilé la '' confiscation '' de l'ensemble des pouvoir par le président à un '' coup d'Etat ''. Ce dialogue non-inclusif, aidera-t-il le pays à sortir de sa crise politique actuelle ? La question mérite d’être posée.