Plus de 2.500 civils ont été tués dans deux provinces de l'est de la République démocratique du Congo.
RDC : des élus souhaitent mettre fin à l'état de siège
Alors que les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont placées sous état de siège depuis le 6 mai 2021, le nombre de victimes des conflits armés a presque doublé depuis l’année dernière où 1.374 civils ont été tués.
Ces attaques avaient été attribuées principalement aux groupes armés Forces démocratiques alliées (ADF) et Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), actifs dans le Nord-Kivu et en Ituri.
L’état de siège donne les pleins pouvoirs aux officiers de l'armée et de la police pour gérer l'administration et mener la guerre contre la centaine de groupes armés qui sévissent dans l'est congolais depuis plus d'un quart de siècle.
Si le Jean-Michel Sama Lukonde, Premier ministre congolais considère que cette mesure a permis de réduire la zone d’action des forces négatives. Cette avancée n’a toutefois pas permis de lever l’état de siège.
L’armée congolaise rejoint par l’armée ougandaise fin novembre dernier a participé à plus de 600 affrontements, qui n’ont pas contenu les violences mais élargi le périmètre d’action des ADF de la frontière ougandaise jusqu’à l’ouest de la route nationale 4.
Une mutualisation des forces qui prouvent à certains élus de l’assemblée nationale que l’état de siège ne suffit plus.
Cinq élus du Nord-Kivu et de l'Ituri ont soumis à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à mettre fin à l’état de siège.