Burkina Faso : la défense plaide la relaxe dans le "procès Sankara"

Des personnes assistent à l'ouverture du procès des auteurs présumés de l'assassinat de Thomas Sankara à Ouagadougou, le 11 octobre 2021.   -  
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Suspendu le 3 mars dernier, le procès Thomas Sankara a repris ce 22 mars 2022 après la réponse du Conseil Constitutionnel sur l’exception d’inconstitutionnalité soulevées par les avocats de la défense .

Ces avocats plaident la relaxe de leurs clients et mettent en avant les souvenirs des témoins, qui se seraient effrités au fil des années. Maître Abdoul Latif Dabo a relevé le manque de preuve quant à l'avocat du médecin militaire Alidou Diebré qui a établi le certificat de décès de Thomas Sankara avec la mention mort naturelle, son client n'avait aucune intention coupable. Maître Moumouny Kopiho et Aliou Diakité ont plaidé pour le médecin militaire Kafando Hamado. Il est poursuivi pour faux en écriture publique pour avoir établi l’acte de décès de Compaoré Bonaventure avec la mention mort accidentelle. Me Mamadou Coulibaly, avocat d'Albert Belemliga, poursuivi pour "complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat", a à son tour demandé l'acquittement de son client.

Quatorze personnes sont jugées dans le procès de l'assassinat de l'ancien président burkinabé et de ses compagnons le 15 octobre 1987. Le parquet a requis en début février trente ans de prison ferme à l'encontre des deux principaux accusés l'ancien président Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, commandant de sa garde à l'époque des faits.

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